« Lyon, capitale du rock – 1978-1983 », une exposition à voir à la BML


La Bibliothèque Part Dieu accueille une exposition du 15 mai au 21 septembre 2019 pour (re)découvrir l’effervescence de cette époque et rendre hommage aux témoins et acteurs. Elle fait le point sur une histoire musicale parfois méconnue mais riche, variée, avec en point d’orgue les années 70-80 où Lyon sera considérée, selon un titre du journal Libération, comme la Capitale du Rock.

Fil rouge de l’exposition, les clichés du photographe Jean-Paul Bajard, qui écumait alors les concerts, restituent l’atmosphère de l’époque.  Le public découvrira aussi batteries, guitares des différents groupes mais aussi affiches, pochettes de disques, T-shirts, tickets d’entrée aux concerts fournis par les musiciens et les fans de l’époque. 

Lien direct vers le site de l’expo en cliquant ici.

L’exposition a judicieusement choisi six groupes qui ont marqué l’histoire locale, et pour certains, bien plus encore.

Starshooter : le groupe est né au lycée Saint-Exupéry, à la Croix-Rousse, à l’instar de Marie et les Garçons et Electric Callas. Quatre jeunes gens turbulents proposant un rock agité, et des provocs drôles et potaches. C’est le groupe qui a le plus enregistré : cinq albums, dont un live. Le chanteur, Kent, continue sa carrière, entre disques, romans et BD.

Carte de Séjour : né au début des années 80, autour de Rachid Taha, le groupe a connu un grand succès avec sa reprise de « Douce France », mais a aussi écrit un répertoire innovant, mélangeant les influences orientales et les sonorités du rock bien avant Page & Plant ou Damon Albarn.

Retrouvez ici l’article que j’avais consacré à Rachid Taha après sa mort le 12 septembre 2018.

Marie et les Garçons, les avant-gardistes lyonnais : le groupe de la Croix-Rousse aurait aussi bien pu être new-yorkais. Le quatuor est passé d’un rock à la ligne claire évoquant les Talking Heads ou les Modern Lovers, à des rythmiques disco. De nombreux musiciens français évoquent encore leur influence.

Ganafoul : un trio de blues rock mené par le guitar hero Jack Bon, qui a multiplié les tournées et les concerts. Ils ont notamment joué en première partie d’AC/DC à Aix-les-Bains, et reçu des louanges de Bill Wyman, le bassiste des Rolling Stones

Killdozer : le groupe de Robert Lapassade a osé un genre rare, à l’époque, parmi les groupes français : un rock teinté de funk et de soul, audace qui lui a valu d’aller enregistrer à Londres un album publié par CBS.

Electric Callas : mené par le dandy Jangil Callas et différents musiciens, Electric Callas a été l’un des premiers groupes punks français, avant de s’orienter vers un univers plus sophistiqué, comme en témoignent deux maxis qui ont marqué leur époque.

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