« Respect » : le biopic sur Aretha Franklin enfin sur les écrans


« Respect », enfin dans les salles de cinéma depuis le mercredi 8 septembre, retrace le parcours extraordinaire d’Aretha Franklin, surnommée la Queen of Soul.

Sa voix est considérée comme une des plus puissantes et des plus significatives de tous les temps.

Ses tubes, comme « Respect », « (You make me feel like a) Natural woman », « I say a little prayer » ou « Think », sont entrés dans les standards de la musique américaine, représentatifs de la lutte et la résilience des Noirs durant les mouvements des droits civiques, du Black Power et de la libération des femmes.

Metteuse en scène de théâtre de renommée internationale, Liesl Tommy signe avec « Respect », son premier long métrage de cinéma : « En dehors de Jennifer Hudson, il n’y a pas plus grande fan d’Aretha Franklin que moi. Quand on m’a demandé quelle approche j’envisageais pour le film, j’ai immédiatement répondu que je souhaitais mettre l’accent sur sa jeunesse et le début de sa carrière, que le grand public ne connaît pas forcément. Le parcours qu’elle a eu pour devenir l’immense artiste qu’on connaît me semblait la meilleure façon de comprendre l’influence qu’elle a eue et l’héritage qu’elle nous a laissé. Dès la genèse du film, je l’ai envisagé comme l’histoire d’une jeune femme dotée d’une capacité vocale exceptionnelle mais qui a dû se battre pour trouver sa voix ».

Bien que plusieurs hommes aient dominé la première partie de sa vie, Aretha Franklin a su développer puis conserver son indépendance. Sans hésitation, elle rappelait à l’ordre des hommes blancs qui s’adressaient à elle trop familièrement, demandait à être payée en espèces avant ses concerts, et a été l’une des premières artistes de sa profession (hommes et femmes confondus) à devenir productrice de sa musique. Elle savait pertinemment que la seule façon de protéger son bien le plus précieux, sa musique, c’était de tenir les rênes.

Personnellement choisie par Aretha Franklin pour l’incarner dans un film sur sa vie, on pourrait dire que Jennifer Hudson se préparait à ce rôle depuis son élimination d’American Idol, en 7e place, en avril 2004. « C’était après American Idol et Aretha Franklin se produisait à Maryville (Indiana) » raconte l’actrice. « J’avais cette lubie de vouloir faire sa première partie. C’est de notoriété publique qu’elle ne choisissait jamais de chanteur ou musicien pour ses premières parties, mais qu’elle préférait les humoristes. Malgré cela, elle a accepté que je le fasse. Ça a été un moment de grâce, comme tous les moments que j’ai eu la chance de partager avec elle. Je me rends compte, plus encore aujourd’hui, à quel point elle a guidé ma carrière ».

 

 

Vous pouvez retrouver l’article que je lui avais consacré lors de sa disparition le 16 août 2018.

 

 

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *