Connaissez-vous Kurt Cobain ?


Kurt Cobain, né le 20 février 1967 à Aberdeen dans l’État de Washington, était un musicien américain, leader du groupe Nirvana, formé en 1987.

Il aurait eu 50 ans ce lundi s’il n’avait pas mis fin à ses jours le 5 avril 1994, le faisant entrer ainsi dans le fameux « club des 27 », club dont je vous parle dans cet article.

 

Le journaliste musical Stan Cuesta, auteur du livre « Nirvana, une fin de siècle américaine », qui ressort en édition de poche, revient sur ce musicien qui a influencé des générations d’artistes.

« A l’image de Led Zeppelin ou Jimi Hendrix, Nirvana et Kurt Cobain sont les derniers grands du rock. Aujourd’hui, ceux qui s’intéressent au groupe sur internet sont des jeunes qui ne l’ont pas connu de son vivant. C’est un des derniers grands héros du 20e siècle, du rock en général. C’est quelqu’un de la stature d’un John Lennon ou d’un Bob Marley. »

Au-delà de sa musique, le chanteur était engagé, « pas politiquement mais dans les luttes contre les discriminations. Cobain était très influencé par l’esthétique punk. Ses héros étaient des irréductibles. Il avait cet esprit underground et voulait au départ rester là-dedans », d’où son rejet du star-system.

Et puis il y a eu « Smells like teen spirit » sur l’album Nevermind sorti en 1991. « Ça a été quelque chose qui l’a complètement dépassé. Il en était très heureux parce que c’est super d’avoir sa musique vendue à plus de 30 millions d’exemplaires. Après, ça a posé de gros problèmes par rapport à son éthique puis à sa vie privée, d’où les problèmes de drogue, etc. Il n’y a pas que ça mais ça a beaucoup joué dans son malheur et son mal-être. »

 

 

Si ses chansons étaient si originales, c’est qu’il mixait trois grandes influences, décrit le spécialiste : le punk, la pop et le heavy metal, la musique de sa jeunesse.
« Tout ça se mélange chez lui, il n’a jamais renié aucun style » et ne revendiquait pas le terme de grunge qu’on avait à l’époque collé au groupe.
Le mythe a été intensifié avec sa mort mais Kurt Cobain avait un statut d’icône de son vivant, explique Stan Cuesta.
« C’est quelqu’un qui avait un talent énorme. C’était presque du domaine du génie. En plus, il était très beau, il avait un look christique. Sur scène, on voit l’image qu’on a de Jésus-Christ dans la société occidentale. »

Si Kurt n’était pas mort, il « avait dit » vouloir aller vers quelque chose de plus cool, dans le veine de l’album « Unplugged in New York », dernier enregistrement du groupe en 1994,
« Déjà, il voulait quitter Nirvana. Je pense qu’il aurait fait une carrière solo plus acoustique par certains côtés. Ce que j’aurais voulu voir, c’est une carrière à la Neil Young, qui passe d’un style à un autre tout le temps. »

 

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