Avicii travaillait à un nouvel album lorsqu’il s’est donné la mort, à 28 ans, il y a un an. Ce disque, bien avancé à l’époque, a été terminé depuis avec l’aide de quelques collaborateurs. Baptisé « Tim » (son vrai prénom), cet album posthume est annoncé pour le 6 juin. Premier aperçu prometteur avec « SOS », sur lequel Aloe Blacc tient le micro.
Aloe Blacc avait déjà travaillé avec Avicii en 2013 sur le hit « Wake Me Up ». Cette fois, ce sont les collaborateurs d’Avicii qui sont venus trouver le chanteur américain après avoir découvert des notes d’Avicii dans lesquelles le dj et producteur disait vouloir enregistrer avec lui à nouveau.
Ce nouveau titre évoque les problèmes auxquels l’artiste suédois faisait face : les addictions et une santé mentale vacillante; car le texte a été écrit par Avicii lui-même, avant son décès. « Est-ce que tu peux m’entendre ? S.O.S. / Aide-moi, mets mon esprit au repos », chante notamment Aloe Blacc dès le début du titre.
Des propos émouvants, d’autant plus quand on connaît les causes de sa mort tragique, due à un suicide suite à une longue dépression. « SOS » sonne comme un déchirement, dans lequel Avicii souhaitait aborder des soucis quotidiens auxquels il devait faire face, même s’il ne parviendra finalement jamais à les surmonter. « Je me fais voler mon sommeil / Alors que mes pensées commencent à saigner ».
« J’ai l’impression que « SOS » était une chanson en avance sur son temps au moment où il l’a écrite », estime Aloe Blacc dans un communiqué. « Il a manifestement écrit ces paroles au sujet de certains de ses combats personnels et je pense que c’est un sujet très important à aborder et à partager » afin que les gens osent demander de l’aide, ajoute-t-il.
Dans un article publié le 5 avril dans le New York Times, les amis du producteur et dj de dance pop affirment qu’Avicii travaillait à ce nouvel album depuis trois mois lorsqu’il s’est donné la mort à Mascate (Sultanat d’Oman) le 20 avril 2018. Selon eux, le disque était avancé à 75% ou 80%.
Mais pas question pour le clan d’Avicii de faire son beurre en profitant de la popularité d’un artiste disparu – même si ce ne serait pas la première fois. Tous les profits de ce disque à venir iront directement à l’organisation à but non lucratif créée en son nom, la Fondation Tim Bergling, qui lutte contre la maladie mentale et le suicide. Une superbe initiative, pour sensibiliser au fléau que représentent encore aujourd’hui la dépression et les addictions en tout genre.
Retrouvez ici l’article hommage que je lui avais consacré l’année dernière.