Didier Lockwood, violoniste de jazz, est mort, retour sur sa carrière


Didier Lockwood, l’un des plus célèbres violonistes de jazz français, est décédé d’une crise cardiaque ce dimanche à l’âge de 62 ans; il venait de participer à un concert samedi soir à Paris.

Infatigable militant de la transmission, toujours désireux d’expliquer, de partager, il était un illustre ambassadeur du jazz français hors de nos frontières, fort d’une carrière ponctuée par près de 4.500 concerts et plus de 35 enregistrements.

Il aura travaillé avec d’illustres artistes : Stéphane Grappelli, Dave Brubeck, Martial Solal, Michel Petrucciani, Miles Davis, Herbie Hancock, Claude Nougaro, Aldo Romano, Barbara, Jacques Higelin, Richard Galliano…

Né le 11 février 1956 à Calais, dans une famille franco-écossaise, fils d’un professeur de violon, Didier Lockwood commence l’apprentissage de son instrument à 7 ans.
Dix ans plus tard, il fera ses débuts auprès du groupe de rock progressif français Magma, qu’il retrouvera à plusieurs reprises, et dernièrement en février 2017 à L’Olympia, pour les 45 ans de la formation de Christian Vander.

 

 

Très tôt, Didier Lockwood s’est intéressé à l’improvisation grâce à son frère aîné Francis, pianiste de jazz.

 

Voici une rencontre entre Stéphane Grappelli et Didier Lockwood en 1984.

https://www.youtube.com/watch?v=Mv7p6YLWJ_w

 

En quelque 45 ans de carrière, le violoniste s’est illustré au travers d’innombrables projets et collaborations, dans divers styles musicaux : jazz-fusion électrique, jazz acoustique, jazz manouche, mais aussi dans les musiques de films et la musique classique.

Il a créé ainsi deux opéras, deux concertos pour violon et orchestre, un concerto pour piano et orchestre, des poèmes lyriques…
Didier Lockwood avait auparavant été l’époux de la chanteuse Caroline Casadesus avec qui il avait créé le spectacle “Le Jazz et la diva”, à l’affiche dans la seconde moitié des années 2000.

Voici Didier Lockwood, Caroline Casadesus et Thomas Enhco réunis en 2004 dans “Des Mots de Minuit”

 

 

 

 

 

Didier Lockwood était aussi très impliqué dans l’éducation à la musique : auteur d’une méthode d’apprentissage du violon jazz, il avait créé en 2001 le Centre des musiques Didier Lockwood à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), une école d’enseignement de l’improvisation.

Le jazzman avait également remis en 2016 un rapport au gouvernement sur l’apprentissage de la musique.
Il s’y inquiétait d’une enfance “formatée” par la technologie moderne et en “panne de sens” et prônait un apprentissage de la musique par plus d’oralité et moins de solfège.
Il devait rendre hommage à Django Reinhardt lors d’un concert prévu en mars.

Didier Lockwood, seul avec ses pédales d’effets, dans la foule au festival Jazz à Vienne

 


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire sur “Didier Lockwood, violoniste de jazz, est mort, retour sur sa carrière