Pour ceux qui auront la chance d’aller à Paris, la Philharmonie se penche sur le « mythe Beethoven » dans une grande exposition à voir du 14 octobre 2016 au 29 janvier 2017 : en s’interrogeant sur le succès et la postérité de ses compositions, la Philharmonie explore des oeuvres d’Andy Warhol, de Léon Tolstoï, de Stanley Kubrick… Fascinant.
Ludwig Van Beethoven (1770-1827) a fini ce que Mozart avait commencé, c’est-à-dire faire du classicisme viennois un sommet de la musique classique.
Il a également commencé à élaborer un pont vers le romantisme du XIXème siècle et vers la modernité. Un grand homme, qui a embrassé de nombreux genres musicaux, de la musique symphonique à la musique de chambre.
Impressionnant de maîtrise, le compositeur n’ignorait pas son talent et est célèbre pour avoir déclaré à un prince qui l’importunait : « Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven ».
Le fait est, Beethoven est unique et multiple, en témoigne l’incroyable portée de son oeuvre : son visage a été repris par le sculpteur Antoine Bourdelle, qui l’a sculpté de nombreuses fois et de manière obsessionnelle, ainsi que par Andy Warhol; sa musique a rythmé de très nombreux films, le plus culte étant bien sûr « Orange Mécanique » de Stanley Kubrick :
Mais pourquoi Beethoven suscite-t-il plus ce culte qu’un autre artiste ?
Le commissaire Colin Lemoine a son idée : « Dès sa mort, Beethoven va incarner l’idée que l’on se fera du génie moderne, articulé autour de deux notions que sont à la fois l’héroïsme – Beethoven est un artiste qui fait une musique qui emporte – et la malédiction, la surdité étant évidemment la malédiction par excellence. Quoi de mieux qu’un artiste maudit ? ».
Aussi, l’exposition proposera une expérience exceptionnelle : car Beethoven a continué de composer de la musique alors qu’il était devenu sourd, la Philharmonie propose d’explorer sa technique à travers un dispositif d’écoute solidienne, c’est-à-dire par conduction osseuse. À ne pas manquer !
Cliquez sur l’affiche de l’expo pour accéder à la page dédiée de la Philharmonie.
Un artiste maudit devenu aussi symbole de liberté : jouée lors de la chute du mur de Berlin, entonnée place Maïdan, lors de la révolution ukrainienne, l’Ode à la joie de la 9ème Symphonie de ce compositeur allemand a été choisie comme hymne d’une Europe politique; c’était en 1970, lors du bicentenaire Beethoven.
Autre tube, la 5ème symphonie, dont le riff (terme issu du rock que j’emploie à dessein ici) est connu de tous :
En voici une version rock par le groupe Ekseption en 1969 :
Et aussi une version disco par Walter Murphy en 1976 pour le film « Saturday night fever » :
Et encore une autre en rap, « Enjoy yourself », en 1998 par A+ :
Autre tube, la « Lettre à Elise » :
Avec une version rap par Nas en 2002, « I can » :
Ou Mobb Deep en 2001, avec « If these walls could talk » :
A vous de la jouer en suivant cette video, vous me montrerez vos progrès !
Allez, un dernier tube avec « la Sonate au Clair de Lune » :