Bill Withers est mort, retour sur sa carrière


Grande voix soul, auteur-compositeur de nombreux hits repris par des dizaines de chanteurs et musiciens, l’Américain Bill Withers est mort des suites de complications cardiaques à l’âge de 81 ans, a annoncé sa famille vendredi 3 avril 2020.

Nommé neuf fois aux Grammy Awards au cours de sa carrière, Bill Withers avait décroché la prestigieuse récompense musicale à trois reprises. Il avait été intronisé le 9 juin 2005 au sein du Songwriters Hall of Fame aux côtés de David Porter, Isaac Hayes, Steve Cropper, Robert B. Sherman, Richard M. Sherman et John Fogerty. Il était aussi adulé par Al Jarreau ou Nile Rodgers, qui le résumaient en quelques mots : “class, class and more class.”

Parue en 1971 sur son premier album, « Just As I Am », la chanson « Ain’t no sunshine » composée alors qu’il travaillait encore à l’usine, est un des plus gros hits de Bill Withers, en Amérique comme au Royaume-Uni. Elle lui a valu le premier de ses trois Grammy Awards.

 

 

 

Elle figure dans une scène du film « Coup de foudre à Notting Hill » et a été reprise par d’innombrables artistes, de Michael Jackson (album Got To Be There) à Paul McCartney (album Unplugged, The Official bootleg).

 

 

 

Premier single extrait de son second album « Still Bill », la chanson « Lean on me » a été numéro un dans les charts soul américains et reste un classique de l’été 1972. Elle est inspirée par son enfance dans la ville minière de Slab Fork en Virginie occidentale. Cette chanson est également très souvent reprise dans les églises américaines grâce à ses paroles spirituelles, prêchant l’unité et l’amour, chanson qui a d’ailleurs été inspirée par les hymnes religieux gospels que Withers écoutait à Slab Fork dans sa jeunesse.

 

 

 

Extraite du même album « Still Bill », la chanson « Use me » est son second plus gros succès dans les charts américains après Lean on Me. Comme la précédente, cette chanson impérissable a été reprise par des dizaines d’artistes aussi divers que Grace Jones, Fiona Apple, Ben Harper et D’Angelo.

 

 

 

En 1977, la chanson « Lovely day » est un des plus gros hits de Bill Withers, aussi bien en Amérique qu’au Royaume-Uni.

 

 

 

Co-écrite par Bill Withers, Ralph MacDonald et William Salter, la chanson « Just the two of us » est parue en 1981 sur l’album Winelight du saxophoniste Grover Washington Jr.

 

 

 

Je rajoute à cette liste de succès une des plus bouleversantes protest songs jamais écrites sur la guerre du Vietnam, comme une longue plainte, une longue prière : « I can’t write left handed », enregistrée au Carnegie Hall en 1973.

Bill Withers traduit le désespoir d’un soldat qui vient de perdre sa main droite au combat avec des mots simples et forts (paroles à suivre en-dessous).

 

 

 

I can’t write left-handed.
Would you please write a letter-write a letter to my mother?
Tell her to tell-tell her to tell the family lawyer.
Trying to get a deferment for my younger brother.
Tell the Rev. Harris to pray for me. Lord, lord, lord.
I aint gonna live-I don’t believe I’m going to live to get much older.
Strange little man over here in Vietnam I aint never seen, bless
his heart, aint never done nothing to, he done shot me in my shoulder.

Boot camp we had classes.
You know we talked about fighting-fighting everyday.
And looking through rosy colored glasses, I must admit it seemed exciting anyway.
Oh, but someone that day overlooked to tell me bullets look better,
I must say – brother – when they’re coming at you than going out the other way
And please call up the Rev. Harris. Tell him to ask the Lord to do some good things for me.
Tell him I aint gonna live-I aint gonna live to get much older.

Whoa, Lord. Strange little man over here in Vietnam I aint never seen – bless his heart-
I aint never done nothing to, he done shot me in my shoulder.

 

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