George Martin, fils de charpentier né en janvier 1926 dans le nord de Londres, est mort le 8 mars 2016 à l’âge de 90 ans.
Il a été l’un des premiers à croire aux quatre garçons de Liverpool. Il a aussi été leur ciment lorsque, à la fin des années 1960, John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr ont commencé à se déchirer.
L’aventure avec les Beatles commence en juin 1962 lorsque leur manager, Brian Epstein, qui les a découverts quelques mois plus tôt, leur décroche un contrat avec Emi-Parlophone, la maison de disque dont le patron n’est autre que George Martin.
La légende est en marche et George Martin produira dès lors la quasi-totalité de leurs disques. « J’ai aimé leur côté unique et j’étais convaincu que nous avions affaire à un groupe à tubes », dira-t-il au magazine Melody Maker.
Il est celui qui impulse la mutation du rock’n’roll des débuts vers la pop sophistiquée de « Eleanor Rigby », enregistré en 1966 avec un double quatuor à cordes (les Beatles eux-mêmes n’y jouent d’aucun instrument).
Dès l’année suivante, sur « Penny Lane » et « Strawberry Fields Forever », puis sur l’album « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band », c’est toujours lui qui, en plus de jouer du piano, arrange trompettes, hautbois, violoncelles, swarmandal et mellotron, le tout agrémenté d’effets sonores et autres innovations technologiques.
George Martin produira ensuite de nombreux autres artistes, dont Ringo Starr et Paul McCartney en solo, ainsi que Gerry and the Pacemakers, Shirley Bassey, Cilla Black, Céline Dion ou encore Jeff Beck.
L’immense carrière de George Martin a été récompensée par six Grammy Awards, il a été décoré à deux reprises par la reine et il a intégré le Rock and Roll Hall of Fame en 1999.
Sa longue carrière lui a aussi valu une ouïe très endommagée, l’encourageant à prendre la vice-présidence d’une association de recherche sur la surdité.