Le film, réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir retrace le parcours extraordinaire de Charles Aznavour, de ses débuts difficiles à sa consécration internationale. Incarné par Tahar Rahim, le film met en lumière la détermination sans faille d’un artiste qui a su conquérir le cœur du public par son talent et sa persévérance. Le film explore les différentes étapes de la vie de l’artiste, des années de galère aux triomphes éclatants, en passant par sa collaboration avec Pierre Roche et sa rencontre marquante avec Edith Piaf.
Le film est structuré en cinq chapitres, chacun portant le titre d’une chanson emblématique, offrant ainsi un voyage immersif dans l’univers musical d’Aznavour.
Charles Aznavour était un auteur-compositeur-interprète, acteur et écrivain français d’origine arménienne, né Shahnourh Varinag Aznavourian 22 mai 1924 à Paris et mort le 1er octobre 2018 à Mouriès (Bouches-du-Rhône).
Au cours d’une carrière commencée en 1946, il a écrit ou coécrit, et enregistré près de mille deux cents chansons interprétées en plusieurs langues : en français, anglais, italien, espagnol, allemand, arménien, napolitain, russe et dernièrement en kabyle, que ce soit pour lui-même ou d’autres artistes.
Il était l’un des chanteurs français les plus connus en dehors du monde francophone. Décrit comme « la divinité de la pop française » par le critique musical Stephen Holden, Charles Aznavour a été consacré « chanteur de variété le plus important du XXe siècle » par CNN et Time devant Bob Dylan, Frank Sinatra et même Elvis Presley.
Sans renier sa culture française, il représentait l’Arménie dans plusieurs instances diplomatiques internationales depuis 1995, et avait obtenu la nationalité arménienne en 2008. Il avait été nommé au poste d’ambassadeur d’Arménie en Suisse, son pays de résidence, et le représentant permanent de ce pays auprès de l’ONU.
De nombreux titres sont entrés dans le patrimoine musical français, en voici quelques-uns.
« Je m’voyais déjà » (1960)
En 1960, Aznavour vend beaucoup, mais il n’est pas considéré comme un grand de la scène par les critiques. Lors de son concert de la « dernière chance », le 12 décembre à l’Alhambra, il force enfin son destin à 36 ans, avec cette chanson sur les illusions perdues d’un artiste.
« For Me Formidable » (1963)
Dans cette chanson, Charles Aznavour s’amuse à marier l’anglais avec le français et part à la conquête du monde. À New York, il triomphe au Carnegie Hall qu’il loue à ses frais. Bob Dylan dit de lui : « C’est ce que j’ai vu de plus beau sur scène ».
« La Mamma » (1963)
Charles Aznavour ne tient pas particulièrement à interpréter cette chanson écrite par Robert Gall, père de France. Dès sa sortie, elle deviendra pourtant un must de son répertoire.
« La Bohème » (1965)
Chez Charles Aznavour, plus peut-être que les refrains, ce sont les premières paroles qui emportent l’auditeur. « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… » en est l’exemple parfait, dès la sortie de la chanson, en 1965. Là, l’histoire d’un peintre qui se souvient de ses jeunes années dans le quartier de Montmartre, à Paris.
« Mes emmerdes » (1976)
Musicalement, cette chanson s’ajoute à une liste déjà longue d’incontournables dans ses tours de chant. Il promène un regard nostalgique sur son passé, ses hauts et ses bas, qu’il a appris à relativiser avec le temps.
« Comme ils disent » (1972)
Dans cette chanson de 1972, Charles Aznavour chante cette fois l’homosexualité. Un sujet longtemps resté tabou, sinon pour s’en moquer, qu’il aborde avec empathie. « Je n’ai pas eu peur de l’écrire, je n’ai pas eu peur de le chanter, je n’ai pas peur de continuer », confiait-il mi-septembre sur Europe 1.
« Pour toi Arménie » (1989)
Il écrit cette chanson alors que son pays d’origine vient d’être frappé par un terrible séisme au très lourd bilan d’environ 25.000 morts. Cette chanson caritative est interprétée par 87 personnalités françaises et reste en tête du top 50 pendant dix semaines.