Animusic est une entreprise américaine spécialisée dans la production de films d’animation qui visualisent de la musique MIDI (Musical Instrument Digital Interface, protocole de communication dédié à la musique, et utilisé pour la communication entre instruments électroniques, contrôleurs, séquenceurs, et logiciels de musique utilisés en MAO, Musique Assistée par Ordinateur; Alexandre Cagarra en est un brillant enseignant à l’Ecole de Musique de Genas).

L’entreprise a été fondée par Wayne Lytle, basée à New York et a des bureaux au Texas et en Californie. Le nom initial fut Visual Music puis est devenu Animusic en 1995.

Le principe : les musiques sont jouées par des machines articulées et des robots. Les images sont synthétiques et parfaitement superposées à la musique. Et ça marche ! En voici quelques-unes parmi les plus réussies.

Vous pouvez trouver d’autres videos et renseignements sur cette société en cliquant ici.

Des informaticiens de chez Intel ont essayé de recréer la première machine, celle qui fonctionne avec des boules, pour se faire un peu de pub. Mais les boules ne déclenchent pas un son en percutant une peau de tambour, une lame ou une cloche, elles se contentent d’activer un signal. C’est en quelque sorte une batterie électronique automatique, ce qui n’est déjà pas si mal !

Mais c’est un groupe suédois, Wintergatan; originaire de Göteborg, qui y est arrivé : entre décembre 2014 et mars 2016, le groupe mit en ligne plusieurs vidéos mettant en scène Martin Molin expliquant la construction d’une boîte à musique qui utilise des billes pour jouer des instruments. La machine fonctionne en activant une manivelle à la main, qui entraîne des billes de métal à travers celle-ci. Les billes passent ensuite dans plusieurs tubes, depuis lesquelles elles sont lâchées d’une certaine hauteur sur de multiples instruments, jouant un certain son lorsque les billes les frappent. Parmi les instruments, on retrouve un vibraphone, une guitare basse, une cymbale, ou encore des percussions émulées. Une vidéo musicale finale montrant la machine pendant son utilisation a été réalisée en 2016.

Vous pouvez les retrouver sur leur site ou leur chaîne Youtube.

Mais, finalement, tout cela n’est que la version contemporaine des automates musicaux, boîtes à musique ou orgues de barbarie qu’on retrouve à partir du XVIIIème siècle

Automates que vous pouvez trouver dans le musée des automates de la ville de Souillac, non loin de ma ville natale.

L’orgue de barbarie reste un instrument, un objet transportable qui fonctionne uniquement par un mouvement mécanique. Le musicien-chanteur de rue fait tourner une roue qui actionne un mécanisme pour faire entrer par un côté un carton perforé de trous rectangulaires et dans le même temps actionne un soufflet. La bande cartonnée passe au-dessus d’un jet d’air et produit les sonorités musicales pour ressortir de l’autre côté.
La bande en carton est un astucieux pliage en Z qui permet de le sortir d’un côté de sa boite de rangement et de le replier de la même façon, lorsqu’il sort de l’autre côté de l’instrument à vent.
Les trous perforés représentent la hauteur et la longueur des notes pour une polyphonie de 27 ou 29 notes et jusqu’à 42 notes. Des particuliers réalisent eux-mêmes leurs cartons (souvent en partant de fichiers Midi-karaoké).

Il ne faut pas croire que cet instrument ancien ne pourrait jouer que les chansons des années folles.