Michael Jones était en concert le samedi 6 octobre, 20h30, à Genas, salle Jacques Anquetil, concert organisé par Activ’Genas, l’association des commerçants de Genas, dont voici la page dédiée sur leur site.
Il habite depuis de nombreuses années tout prêt de chez nous, à Saint-Laurent-de-Mure, et j’ai eu la chance de le côtoyer à plusieurs reprises, notamment lors des concerts de la chorale du collège Lachenal, où sa fille a chanté plusieurs années sous la direction de mon cher et ancien collègue Michel Rinaudo.
Mais connaissez-vous bien Michael Jones ?
C’est à Welshpool au Pays de Galles que naît Michael Jones le 28 janvier 1952, d’un père gallois et d’une mère française rencontrée à l’occasion du débarquement en Normandie en 1944. Le jeune garçon apprend à jouer de la guitare à l’âge de douze ans et forme le groupe Urban District Council Dib Dob Band en 1966, avec lequel il reprend des morceaux de rock.
Dans les années 70, Michael Jones collabore avec divers groupes, dont Taï Phong avec qui il sort son premier titre intitulé Cherry (1978).
C’est au sein du groupe Taï Phong, qu’il rencontre Jean-Jacques Goldman. La sauce prend, et le guitariste gallois participe à l’enregistrement du dernier album du groupe, intitulé « Last Flight ». Ils se perdent de vue, puis Goldman fait de nouveau appel à lui en 1982.
A partir de cette date, Michael Jones sera de toutes les aventures avec Goldman. Ce dernier explique : « En France, on trouve des guitaristes très forts et inimitables. Mais il n’en existe pas qui jouent comme lui, avec des guitares saturées un peu à l’anglaise, à la hooligan. Même parmi les guitaristes de studio que j’employais régulièrement. »
Michaël Jones, à propos de Jean-Jacques Goldman : « Je suis plutôt le genre à raconter n’importe quoi, tout ce qui me passe par la tête. Donc, on se complète bien parce qu’on est un peu les deux inverses. Le seul point commun en fait, c’est qu’on aime la même musique et on aime bien que ça avance ».
En 1985, ils interprètent ensemble le duo « Je te donne« , en tête du Top 50 pendant 8 semaines du 30 novembre 1985 au 18 janvier 1986. A TV Cable Hebdo qui lui demandait en 2001 s’il savait si une chanson allait immédiatement marcher, Goldman expliquait : « Cette sensation, je l’ai éprouvée deux fois seulement. La première fois, quand j’ai fini Quand la musique est bonne ; la deuxième pour Je te donne. J’étais alors très fier de moi. »
« C’est une chanson contre le racisme. Avec Jean-Jacques, nous l’avons écrite au lendemain de la poussée de l’extrême-droite aux élections européennes de 1984. Ensemble, nous avons aussi composé « Né en 17 à Leidenstadt », où nous posions la question autrement : vivant dans le contexte, aurions-nous été meilleur ou pire que ceux que nous dénonçons aujourd’hui ? »
Outre ses participations récurrentes aux concerts et tournées des Enfoires depuis les années 90 (il est désormais le plus ancien de la troupe), Michael Jones tourne intensément en France et en Europe, enchainant concerts et festivals à travers l’hexagone.
Durant ses concerts, il rend fréquemment hommage à Jean-Jacques Goldman, reprenant non seulement leur tube commun « Je te donne », ou encore les titres issus de la période Fredericks, Goldman, Jones, mais aussi des tubes de Goldman en solo, notamment via un medley de ses chansons les plus emblématiques.
Il a également participé à plusieurs émissions télé saluant la carrière et les chansons de Goldman. Il est fréquemment interviewé à son sujet, et connaissant leur pan de carrière en commun et la profonde amitié unissant les deux hommes, Michael Jones est indissociable du parcours de Jean-Jacques Goldman.