Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday, né le 15 juin 1943 à Paris est mort le 6 décembre 2017 à Marnes-la-Coquette. Durant ses plus de cinquante-cinq ans de carrière, il aura été l’un des plus célèbres chanteurs francophones et l’une des personnalités les plus présentes dans le paysage médiatique français.
Il est, en 1960, le premier à populariser le rock’n’roll dans l’Hexagone. Les différents courants musicaux auxquels il s’adonne, rock’n’roll, pop, rhythm and blues, soul, rock psychédélique, puisent tous leurs origines dans le blues, et bien qu’interprète de nombreuses chansons dites de variété, de ballades, et parfois de country, le rock reste sa principale référence.
Son apport à la scène française est important : il transforme le tour de chant traditionnel en un véritable spectacle.
Depuis ses débuts, il a effectué 183 tournées et a attiré plus de 28 millions de spectateurs; il a enregistré plus de 1 000 titres, vendu plus de 110 millions de disques, tournée 150 clips, reçu une légion d’honneur, 40 disques d’or, 22 de platine et 10 Victoires de la musique, pour une discographie officielle qui compte 50 albums studio et 29 albums live.
Du premier succès rencontré au tout début des années 1960 avec « Souvenirs souvenirs » jusqu’à « Un dimanche de janvier » chantée en 2016 après les attentats de Paris en 2015, Johnny Hallyday a enchaîné les tubes.
Retour sur quelques titres emblématiques de la carrière de celui qui restera comme l’une des plus grandes stars française.
« Souvenirs, souvenirs » (1960) : à 17 ans à peine, Johnny chante déjà son premier tube, premier acte d’une carrière qui en connaîtra des dizaines.
« Retiens la nuit » (1961) : avec ce titre écrit par Charles Aznavour, Johnny n’est pas seulement « l’idole des jeunes » qu’il chantera en 1962, il gagne ses galons d’interprète.
« Le pénitencier » (1964) : tout en effectuant son service militaire, Johnny rencontre un de ses plus gros succès avec cette adaptation du standard américain « The House of the Rising Sun », qui évoque plutôt une… maison close.
« Oh ! Ma jolie Sarah » (1971) : écrite par Philippe Labro, Tommy Brown et Mick Jones, elle compte parmi les grands succès de son interprète, qui l’inscrit régulièrement à son tour de chant.
« La musique que j’aime » (1973) : toute la musique qu’il aime, « elle vient de là, elle vient du blues ». Johnny a 30 ans, il chante enfin ce qui lui ressemble le plus et engrange un classique supplémentaire.
« Gabrielle » (1976) : Johnny, période brushing, mascara autour des yeux, ne croit pas en l’adaptation de cette chanson méconnue de Tony Cole « The king is dead ». Il en fera pourtant un de ses hymnes de stades.
« Quelque chose de Tennessee » (1985) : depuis le début des années 1980, Johnny se sent comme un « chanteur abandonné ». Michel Berger le relance sur la voix du succès avec cette ballade, hommage au dramaturge américain Tennesse Williams, cité en introduction par Nathalie Baye qui dit un passage de « La chatte sur un toit brûlant ».
« Je te promets » (1987) : revenu au sommet, Johnny veut y rester et embauche l’autre auteur-compositeur en vogue de l’époque, Jean-Jacques Goldman. Ce single est devenu incontournable en concerts comme « Laura », « J’oublierai ton nom » ou « L’envie », tous issus de l’album « Gang ».
« Allumer le feu » (1998) : devenu celui qui bat des records d’affluence, du Parc des Princes au Stade de France, en passant par Las Vegas, Johnny trouve son hymne fédérateur avec ce tube taillé pour la scène.
« Marie » (2002) : écrit par Gérald de Palmas, ce single est le plus vendu de tout le répertoire de Johnny (1.400.000 exemplaires).
« De l’amour » (2015) : aux accents de blues, rock et rockabilly, ce 50ème album est considéré par Johnny comme l’un de ses disques les plus intimes. Réalisé et composé par Yodelice, l’opus révèle un artiste plus engagé qu’à l’accoutumée : Johnny aborde sur de nombreux titres des évènements sociaux survenus ces derniers mois, comme « Un dimanche de janvier » qui évoque les marches ayant suivi les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.
Merci pour cet hommage et d’enseigner à nos enfants ce qui fait aussi le patrimoine français, la musique et les artistes de légende comme Johnny