Chuck Berry est mort samedi soir 18 mars aux Etats-Unis à 90 ans.
C’était l’un des pères fondateurs du rock’n’roll.
Sa guitare, son jeu de jambes incroyable… Chuck Berry aura inspiré plusieurs générations de musiciens : Bruce Springsteen parle du « plus grand rocker de tous les temps », Mick Jagger le remercie « pour sa musique qui restera gravée en nous pour toujours », « Aucun de nous ne serait là sans toi », dit Lenny Kravitz.
Il laisse une oeuvre considérable, des dizaines de tubes des années 50, 60, 70 devenus des classiques du rock.
« Maybellene », en 1955, est la chanson qui a lancé sa carrière. Pour arrondir ses fins de moins dans les années 1950, il jouait de la guitare dans des clubs. C’est dans l’un d’eux qu’il a été repéré par le bluesman Muddy Waters. Maybellene devient alors un tube phénoménal et marque pour Chuck Berry le début de dix années de succès.
« Roll over Beethoven », en 1956, est une chanson qui fait référence au compositeur et pianiste Ludwig van Beethoven qui se serait retourné dans sa tombe au moment de la création du rock’n roll. Ce morceau est rapidement devenu un succès d’ailleurs repris en 1963 par les Beatles sur leur deuxième album. En 2003, « Roll Over Beethoven » fut l’un des cinquante enregistrements choisis pour intégrer le Registre national des enregistrements de la Bibliothèque du Congrès.
« Johnny B.Goode » en 1958 : un morceau de cette chanson, largement autobiographique, qui raconte l’histoire d’un garçon qui « jouait de la guitare comme s’il avait toujours su en jouer », a été envoyé dans l’espace avec la sonde Voyager I en 1977.
« Back in the USA » en 1959 : cette chanson aurait été écrite par Chuck Berry à son retour d’Australie où il aurait observé le mode de vie des Aborigènes. Elle a été parodiée en 1968 par les Beatles qui en ont fait une version intitulée « Back in the U.S.S.R ».
« My Ding-A-Ling » : ce morceau lui a permis de relancer sa carrière en 1972 après des déboires avec la justice. La chanson a été le seul morceau de Chuck Berry à atteindre le premier rang du classement des singles aux États-Unis. Elle raconte de manière cocasse, l’histoire d’un jeune garçon qui reçoit comme jouet de la part de sa grand-mère « des cloches en argent suspendues à un fil » qu’elle appelle un « ding-a-ling ».
Petit bonus pour les cinéphiles : reconnaîtrez-vous le film qui reprend la chanson « Never Can Tell » de Chuck Berry en 1964 ?
Il s’agit évidemment de « Pulp Fiction », réalisé par Quentin Tarantino et sorti en 1994 : c’est sur cette chanson que les personnages de Vincent Vega et Mia Wallace (joués par John Travolta et Uma Thurman) gagnent le concours de twist organisé par le restaurant du Jack Rabbit Slim’s.