B.B. King est mort, retour sur sa carrière


Le Roi du Blues B.B. King est mort jeudi 14 mai à Las Vegas à l’âge de 89 ans. Il était considéré comme l’un des plus grands guitaristes de l’histoire.

Né en 1925 de parents métayers dans une plantation de coton du Mississippi, Riley B. King, élevé essentiellement par sa grand-mère, apprend la musique à l’église tout en accumulant les petits boulots. Mais il réalise vite que chanter peut lui rapporter plus qu’un travail à l’usine.

Influencé par le gospel et le blues mais aussi par le jazz et la country, celui qui se fera appelé B.B. King se produit alors au sein d’un quatuor dans les rues d’Indianola, ville située au cœur du delta du Mississippi.

En 1943, à l’âge de 18 ans, il participe à sa première émission de radio. Trois ans plus tard, il déménage pour Memphis où un de ses cousins lui offre sa première guitare. Dans la capitale du Tennessee, il prend alors son envol : interventions à la radio comme musicien mais aussi comme animateur, participation à des shows.

En 1949, il réalise son premier enregistrement, début d’une très longue discographie.

Le « roi du blues » a été classé par le magazine Rolling Stone troisième meilleur guitariste de tous les temps et a placé ses albums à soixante-dix reprises dans les meilleures ventes de disques de rythm and blues.

 

Mais si cet acharné aux 15 Grammy et autant d’enfants qui donnait jusqu’à 250 concerts par an est devenu le roi du blues, il a aussi adoubé toute une cour d’artistes, emportés par le sillage de son talent.

En 2000, B.B. King s’accompagnait d’un sacré patron : Eric Clapton lui-même. King et Clapton donnent une leçon de six-cordes à n’importe quel aspirant gratteux dans ce disque, « Riding with the king » sorti en 2000, Grammy Award du meilleur album de blues traditionnel. Un autre son, une autre époque, mais toujours autant de bonheur 15 ans après.

 

 

 

Pour son album « Rattle and Hum », le sixième de sa discographie, le groupe U2 se penche sur les racines de sa musique, fait d’allers-retours entre Europe et Amérique, l’ancien et le nouveau monde. Le concert commence alors par une reprise de “Helter Skelter” des Beatles, une sono joue également le “Star Spangled Banner” déchiré de Hendrix et le groupe s’offre Bob Dylan et B.B. King sur scène pour la chanson “When love comes to town”.

 

En 1972, B.B. King enregistre son 23ème album. Pour l’occasion, il reprend un titre écrit par un jeune chanteur de rythm and blues aveugle. Ce musicien, c’est Stevie Wonder. Et la chanson, c’est “To know you is to love you”. Le morceau est si bon, en fait, qu’il intitulera son disque du nom de cette chanson d’amour un peu cruelle. Les deux hommes ont eu l’occasion de se recroiser sur scène, notamment dans la vidéo ci-dessous, captée à la fin des années 2000, où les deux hommes reprennent le standard “Thrill is gone”.

 

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